Automne, lierre et visite

Publié le par erleak

Bonjour amies et amis d'Erleak,

voici donc venu le temps des cèpes, des châtaignes et ...du bouret.

 

C'est aussi le moment de la floraison du lierre qui est pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs une manne inégalée ! Voyez, elles rentrent à la ruche chargées de grosses pelotes de pollen et le jabot gorgé de nectar !

 

Et cela tombe très bien croyez-en sur parole nos ouvrières. La reine a relancé sa ponte et prépare ainsi la génération d'abeilles qui vont permettre à la colonie de passer un hiver dans une ruche populeuse bien pourvue en provisions.

 

Ce sera justement bientôt temps d'évaluer la quantité des dites provisions. Pour qu'une belle colonie résiste aux frimas il lui faudra quatre bons cadres de miel, souvent placés en rive ainsi que du miel sur le haut des cadres où se trouve actuellement le couvain c'est à dire plutôt au centre.

 

Et puis il est temps de s'occuper du varroa. Même si vous ne le voyez pas, sachez qu'il est présent dans chaque colonie. En plus ou moins grand nombre, les colonies s'en accomandant plus ou moins.

 

Plusieurs options de traitement s'offrent à vous.

 

Le classique Apivar qui est très efficace mais qui a l'énorme désavantage de laisser de nombreux résidus dans la ruche et dans la cire et qui semble faire baisser la fertilité des mâles.

 

Le thymol qui présente une bonne efficité mais qui a le désavantage de perturber par sa forte odeur les communications internes de la colonie pendant le temps de son évaporation ( une à deux semaines ). De plus les températures externes variant parfois fortement en cette saison il y a un risque de "surchauffe" qui peut causer des dégâts.

 

L'acide formique en traitement flash ( l'évaporation dure environ six heures ce qui permet de faire un traitement le soir ) qu'il faut répéter deux, trois voire quatre fois à 48 heures d'intervalle ( selon le nombre de varroas tombés ) ce qui présente un désavantage lorsqu'on possède beaucoup de ruches.

 

L'acide oxalique utilisé en décembre ou janvier lorque les conditions météos sont bonnes ( au moins 14°C, soleil et temps calme ) pour un traitemnt intermédaire lorsque la reine a presque arrêté sa ponte. Ce traitement est dit "intermédiaire" et ne suffit pas en lui-même à faire baisser la pression varroa quand elle est forte et qu'elle entraîne un forte chute de la population de la ruche.

 

Le thymol, l'acide formique et l'acide oxalique sont présents à l'état naturel dans les ruches ( les dosages vont quand même fortement augmenter après l'utilisation de l'une ou l'autre de ces molécules ).

Ce qui n'est pas le cas de l'apivar : l'amitraz étant une molécule de synthèse dont on retrouvera les métabolites dans les cires.

 

L'acide formique et l'acide oxalique se trouvent sous différentes formes pures ou additionnés d'huiles essentielles ( ce que propose le Comptoir des plantes médicinales ).

 

Les abeilles développent-elles des stratégies pour faire baisser la pression qu'exerce sur elles le varroa ? Honnêtement je n'en sais rien. Certaines colonies s'accomodent d'une plus forte pression que d'autres. Mais ce qui est sûr c'est qu'elles ne parviennent pas à élimier ce parasite complètement de la ruche. De plus, outre la ponction qu'il exerce sur l'hémolymphe, varroa est aussi vecteur de nombreux virus.

 

Faut-il ou non passer par l'étape traitement anti-varroa ? C'est sûr que cela casse un peu la poésie petites abeilles, jolies fleurs. Pourtant nous avons pris la décision d'avoir des abeilles chez nous, avec nous. Pour notre joie et aussi pour leur bien-être.

 

Voilà donc résumées les deux actions à mener tant que les beaux jours sont encore là : évaluation des provisions d'hiver et traitement anti-varroa.

 

Au plaisir de vous voir sur le stand à Alternatiba et à la boutique.

 

Erleak

 


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